
Pourquoi choisir l’auto-entreprise en tant que restaurateur ?
Être auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur) dans la restauration c’est possible pour toute personne souhaitant débuter une activité en freelance. Devenir son propre patron offre plusieurs avantages, mais nécessite également d’apprendre à gérer une entreprise.
La plupart du temps, les restaurateurs créent une entreprise sous le régime de la SAS ou de la SARL. Mais dans certaines circonstances, l’auto-entreprise peut constituer une alternative pertinente au moment de démarrer son activité. D’autant que, dans ce cas, les obligations comptables et fiscales sont allégées en comparaison des autres statuts.
Si vous optez pour une auto-entreprise, votre chiffre d’affaires annuel ne peut pas excéder plus de 72 600 €. En revanche, si l’activité de l’établissement se développe il faudra changer de statut.
Il faut savoir que le nombre de salariés est plafonné pour une auto-entreprise. Bien sûr, rien n’interdit à un auto-entrepreneur d’embaucher quelqu’un en CDI, en CDD, en intérim ou en stage, mais ce statut n’est pas recommandé (il faudrait que l’activité de l’auto-entreprise soit particulièrement rentable pour pouvoir rémunérer tout le monde).
Être indépendant, c’est être libre de travailler quand on veut et avec qui on veut
L’auto-entreprise est un statut adapté à la personne désireuse de travailler en autonomie et selon des horaires qu’elle détermine elle-même.
De nombreux métiers sont accessibles via ce statut : chef cuisinier, second de cuisine, chef de parti, commis de cuisine, plongeur, pâtissier, pizzaïolo, commis de salle, serveur, chef de range, maître d’hôtel, barman.
Choisir ses clients, ses horaires, travailler de sa propre cuisine, voilà quelques uns des avantages fournis par ce statut. Par ailleurs, la restauration en auto-entreprise offre aussi davantage de souplesse d’un point de vue fiscal ou encore sanitaire. Pour créer une auto-entreprise, cela se fait en quelques secondes sur Internet. Et c’est la même chose pour déclarer votre chiffre d’affaires.
Être auto-entrepreneur dans la restauration à domicile
Il est possible se lancer en tant que cuisinier à domicile en freelance. Dans un contexte de concurrence croissante sur ce métier, il faut chercher à se démarquer des autres cuisiniers en mettant en valeur certaines spécialités culinaires qui vous sont propres et/ou la capacité à gérer des évènements particuliers(mariages, anniversaires, réceptions, etc.).
Si l’obtention d’un diplôme en cuisine n’est pas indispensable, elle a tendance à rassurer les clients et à valoriser votre savoir-faire (et donc vos tarifs).
Ce travail suppose de préparer un menu, de trouver des fournisseurs, de faire la cuisine et d’assurer le service. Parallèlement, il faut respecter les normes d’hygiène car un cuisinier à domicile est seul responsable en cas d’intoxication alimentaire. Il est d’ailleurs obligatoire de faire une déclaration sanitaire à la Direction départementale de la protection des populations.
Quelles démarches administratives faut-il accomplir ?
Tout d’abord, n’importe quel restaurateur doit être titulaire d’un permis d’exploitation afin de proposer boissons et nourriture à ses clients. Pour cela, il lui faut suivre une formation payante (comptez de 300 à 400 €). Une fois obtenu, le permis d’exploitation est valable pour une durée de 10 ans.
De même, pour débuter son activité il est impératif de faire une déclaration en mairie au moins 15 jours avant l’ouverture du restaurant (Cerfa 11542*05). Il faut ensuite transmettre le récépissé obtenu au greffe du tribunal pour obtenir la Licence de débit de boissons. Il en va de même pour pouvoir diffuser de la musique.
Il faut également s’enregistrer auprès du Registre des Commerces et Sociétés (RCS). Pour cela, il y a plusieurs possibilités : auprès du Centre des Formalités des Entreprises(CFE), sur des sites comme guichet-entreprise.fr ou infogreffe.fr, ou en envoyant un courrier au tribunal de commerce (Cerfa 15253*04).
S’il n’a pas une expérience d’au moins 3 ans ou un diplôme profession, le restaurateurs indépendants doivent suivre une formation sur les règles d’hygiène alimentaire(14h pour un coût compris entre 250 et 500 € et pouvant être pris en charge par Pôle Emploi). Ils doivent aussi se déclarer auprès de la Direction départementale pour la protection des populations.
Pour finir, à l’image des restaurants classiques, le restaurateur indépendant doit se conformer aux horaires d’ouverture fixés par un arrêté préfectoral, mais aussi afficher ses prix, l’origine des viandes utilisées, l’interdiction de fumer, la protection des mineurs et la répression de l’ivresse publique, la licence dont il est titulaire pour servir de l’alcool.
Comment (et quand)faut-il déclarer ses revenus ?
La déclaration du chiffre d’affaires doit se faire auprès de l’Ursaff chaque mois ou chaque trimestre selon votre choix. Le paiement des cotisations (12,8 %) se fait également tous les mois auprès de l’Ursaff.
Pour finir, le restaurateur indépendant déclare ses revenus dans sa déclaration d’impôtannuelle, en remplissant les cases dédiées aux revenus tirés d’uneauto-entreprise. (déclaration n°2042 C Pro).
Existe-t-il des aides publiques pour les restaurateurs indépendants ?
Les principales causes d’accidents de travail dans la restauration sont les chutes, les glissades, les manutentions manuelles et les accidents avec les outils à mains. En moyenne, ces professionnels sont plus exposés à des accidents du travail que les autres salariés.
Il existe donc une subvention de la Carsat destinée aux restaurateurs indépendants sans salarié ayant une activité inscrite sous les codes NAF 5610A, 5610B et 5610C.
Parallèlement, le gouvernement a annoncé deux dispositifs d’aide exceptionnels pour les restaurateurs indépendants :
- Une réduction de cotisations sociales pour les mois de décembre 2021 et janvier2022 si la baisse du chiffre d’affaires atteint au moins 30 %. Cette réduction est encore plus importante si la baisse du chiffre d’affaires atteint 65 %.
- Une aide financière exceptionnelle délivrée par le conseil de la protection sociale. Le montant de cette aide devant encore être déterminé par le gouvernement.
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